Fractura invisible

 Una fractura invisible. Un silencio que duele.

Hay heridas que no sangran, pero desgarran.

Comunidades enteras que viven entre promesas rotas y un sentimiento de pertenencia que nunca termina de arraigar.


Hablamos, hoy, de muchas personas de origen marroquí que viven entre dos mundos: el de los discursos vacíos y el de un silencio lleno de dignidad. Pero también hablamos de esperanza. De fuerza. De un colectivo admirable que, lejos de los focos y los aplausos, construye futuro con coraje y principios.


Hombres y mujeres con valores sólidos. Que educan desde el cariño, que trabajan con ética, que no necesitan renunciar a su identidad para formar parte del presente. Caminan con elegancia, no hacen ruido, pero inspiran.

Son ejemplo. Son motor. Son luz.


Y al mismo tiempo, en la otra cara del espejo, una parte de la comunidad se rompe.

Jóvenes atrapados en guetos invisibles, familias golpeadas por la precariedad, niños creciendo sin referentes ni esperanzas claras.

No por falta de capacidad, sino por exceso de abandono.


Mientras tanto, las instituciones callan. Y los discursos de odio crecen.

Pero también debemos decirlo con claridad: dentro de la propia comunidad, a veces falta escucha, falta responsabilidad, falta autocrítica.


Y en medio de todo esto, nuestros hijos.

La parte más frágil.

Y también la más sagrada.


Cuando un joven dice:

"Ayúdenme. No quiero repetir errores. Quiero salir del gueto. Quiero estudiar. Quiero amar. Quiero construir."

No podemos responder con silencio.


Es el momento de despertar.

De romper el muro del “ya se apañarán”.

De sustituir policías por mediadores, represión por educación, indiferencia por compromiso.


Los políticos deben dejar de trabajar para mantenerse en el poder y empezar a trabajar para la gente.

Basta de colocar amigos. Pongan a los mejores profesionales.

Pongan corazón.

Pongan futuro.


Porque si no escuchamos ahora, si les fallamos hoy, no solo perderemos a una generación.

Nos habremos fallado como sociedad.

Nos habremos fallado como seres humanos.


Une fracture invisible. Un silence qui fait mal.

Il existe des blessures qui ne saignent pas, mais qui déchirent.

Des communautés entières vivent entre des promesses brisées et un sentiment d’appartenance qui ne parvient jamais à s’ancrer.


Aujourd’hui, nous parlons de nombreuses personnes d’origine marocaine, coincées entre deux mondes : celui des discours creux, et celui d’un silence digne.

Mais nous parlons aussi d’espoir. De résilience. D’une communauté admirable qui, loin des projecteurs et des applaudissements, construit l’avenir avec courage et intégrité.


Des hommes et des femmes porteurs de valeurs solides.

Qui éduquent avec amour, qui travaillent avec éthique, qui n’ont pas besoin de renier leur identité pour faire partie du présent.

Ils avancent avec élégance, sans faire de bruit, mais ils inspirent.

Ils sont des modèles. Des moteurs. Des lumières.


Et pourtant, de l’autre côté du miroir, une partie de cette communauté se fissure.

Des jeunes enfermés dans des ghettos invisibles, des familles écrasées par la précarité, des enfants qui grandissent sans repères ni perspectives claires.

Non pas par manque de potentiel, mais par excès d’abandon.


Pendant ce temps, les institutions se taisent. Et les discours de haine se propagent.

Mais il faut aussi avoir le courage de le dire : au sein même de la communauté, il manque parfois d’écoute, de responsabilité, d’autocritique.


Et au cœur de tout cela, il y a nos enfants.

La part la plus vulnérable.

Et aussi la plus sacrée.


Quand un jeune dit :

« Aidez-moi. Je ne veux pas reproduire les erreurs. Je veux sortir du ghetto. Je veux apprendre. Je veux aimer. Je veux construire. »

Nous ne pouvons pas répondre par le silence.


Il est temps de se réveiller.

De briser le mur du « qu’ils se débrouillent ».

De remplacer la répression par l’éducation, les policiers par des médiateurs, l’indifférence par l’engagement.


Les responsables politiques doivent cesser de travailler pour conserver leur pouvoir et commencer à œuvrer pour les citoyens.

Assez de favoritisme. Choisissez les meilleurs professionnels.

Mettez-y du cœur.

Misez sur l’avenir.